La médecine classique a établi des normes erronées depuis plus 50 ans concernant le cycle hormonal. Tu ne le sais peut être pas mais en France, ces normes sont encore enseignées à l’école, à l’université et transmises par certains médecins, sages-femmes ou médias axés sur la santé. Je trouve que c’est assez déconcertant de voir comment la médecine française reste ethnocentrée à l’heure où de nombreux autres pays accumulent des informations nouvelles et validées au niveau international concernant la santé des femmes.
Si l’approche scientifique nécessite de conserver un esprit critique, n’est-il pas dans notre devoir de nous questionner sur les pratiques médicales qui concernent la santé des femmes ? Et toi, tu en penses quoi ?
Le cycle menstruel est encore considéré de manière générale dans le monde comme un sujet peu important. Les règles sont dans beaucoup de sociétés encore un sujet tabou, voire un phénomène associé au négatif.
Comment est il possible que ce ballet hormonal périodique à l’origine de la vie soit autant mis sous silence ?
Pourquoi n’est-il pas enseigné correctement chez nos enfants depuis l’apparition de leur puberté ?
Le constat d’aujourd’hui est que le cycle menstruel donne lieu à de nombreuses idées reçues et très souvent absurdes !
1. Le cycle menstruel dure 28 jours
C’est un dogme et non une réalité !
Chez une même femme le cycle peut se raccourcir ou s’allonger d’une phase à l’autre pour de multiples raisons : stress, choc émotionnel, travail, santé, infection, alcool, alimentation, inflammation, activité physique/sédentarité, vaccination, voyages…
Un cycle varie entre 25 et 35 jours, donc les fameux 28 jours ne sont qu’une moyenne. Le cycle peut être particulièrement irrégulier en période de périménopause car les hormones commencent à diminuer. Il en va de même à l’adolescence, le temps que les hormones et les récepteurs trouvent leur équilibre.
Laissez donc le cycle s’installer tranquillement car l’irrégularité est fréquente et physiologique chez les adolescentes. Il faut compter entre 2 à 10 ans après l’apparition des règles (la ménarche) pour qu’il soit en place ! Alors tu comprends bien que l’irrégularité ne doit pas être la raison qui mène à prendre une pilule contraceptive. Si un jour la fille devenue femme décide de l’arrêter, alors ce phénomène peut revenir, puisque les hormones devront de nouveau trouver leur équilibre. Un peu de patience et de bienveillance !
2. L’Ovulation à lieu au 14ème jour
Encore une aberration pondue à l’origine de la méthode du calendrier dite « Ogino » dont se servaient nos grands-mères en quête de solutions pour ne pas enchaîner des grossesses non désirées ! Rien à voir avec la méthode symptothermique dont je parlerai dans un prochain article. Et pourtant c’est encore ce qui est écrit dans les manuels scolaires et même médicaux.
3. Synchronisation des règles entre femmes vivant ensemble
Même si c’est une jolie idée, c’est surtout une illusion !
Dans la mesure où le cycle dure en moyenne 28 jours, il y a beaucoup de chances que 2 femmes se retrouvent avec au moins un jour de règle commun.
4. Une femme peut tomber enceinte alors qu’elle n’a pas ses règles
Archi faux ! L’ovulation dure entre 12 à 24H.
Mais alors si la femme est fertile environ 36h par mois et qu’en comparaison les hommes le sont 24h/24h, pourquoi serait-ce à la femme de consommer une pilule tous les jours ?
5. La pilule régule les symptômes d’un cycle déréglé
Fake news ! Elle ne règle absolument pas les déséquilibres hormonaux et traite encore moins l’origine du problème. Elle ne fait que masquer les problématiques qui vous enquiquinent sérieusement en mettant vos ovaires en mode silence.
De ce fait, le corps berné par ce coup de bluff d’hormones synthétiques, pense que la femme est enceinte. En fonction des contraceptions choisies, ni le processus ovulatoire ni la nidification post-ovulatoire ne sont activés.
Dans tous les cas, le résultat est que le jour où une femme décide d’arrêter sa pilule pour X raisons, ces problématiques reviendront si elles n’ont pas été traitées à la source !
6. Les contraceptifs hormonaux (CO) sont anodins pour la santé.
Totalement faux. La meilleure contraception c’est celle que l’on choisit.
Chaque femme est libre de choisir sa contraception. Le rôle des prescripteurs est de leur exposer TOUS les choix possibles durant la consultation avec leurs avantages et leurs inconvénients. Encore faut-il qu’ils les connaissent tous.
Les hormones de synthèse sont des perturbateurs endocriniens (PE), il faut le dire et le savoir. Ils sont consommés tous les jours et sur plusieurs années par de nombreuses femmes. Cependant, même une faible dose prise quotidiennement a un impact néfaste pour la santé de la femme, comme tous les PE.
Le Dr Prior du centre de recherche sur le cycle menstruel et l’ovulation (CeMCOR) affirme que les contraceptifs combinés (œstrogènes/progestérone) ont une dose courante de 20μg d’éthinylestradiol, soit 4 fois plus élevée que l’œstradiol sécrété naturellement par notre corps. Cet apport d’hormones synthétiques quotidiens comporte des risques secondaires connus depuis leurs autorisation de mise sur le marché. Mais j’y reviendrais dans un article spécifique.
Les CO sont des médicaments alors pourquoi prendre un médicament tous les jours si vous n’êtes pas malade ?
7. Les règles ça ne sert à rien, encore plus si on prend une pilule…
Que nenni mon amie !
D’abord, les règles sont le signe d’une bonne santé chez une femme car pour qu’il y ait des règles, il faut une ovulation. Attention, je n’ai pas dit que les règles sont le signe d’une bonne fertilité. Mais avoir ses règles veut au moins dire qu’il y a un cycle qui se déroule et leur aspect (couleurs, quantité, durée) est un super indicateur de déséquilibres hormonal.
Les règles sous pilule ne sont pas des règles. Ce sont des saignements de privation mais j’y reviendrais.
Beaucoup de médicaux s’accordent à proposer des contraceptions en continu permettant l’arrêt des règles chez les femmes qui le désirent (ou pas ??). Mais il a bien été prouvé par d’autres professionnels que l’absence de dégradation de la muqueuse utérine sur le long terme peut entrainer une atrophie de cette muqueuse. Ce qui peut notamment être problématique pour les femmes en désir de grossesse.
8. C’est normal d’avoir des douleurs de règles.
Encore Faux ! Bien que ce soit courant ce n’est pas normal.
Beaucoup de facteurs influencent la dysménorrhée en augmentant le processus inflammatoire qui a lieu en temps normal afin d’engager la dégradation de la muqueuse utérine au moment des règles.
Voilà maintenant tu en sais plus, j’espère que ça t’a plu. Je suis passionnée par ces sujets et j’ai la bonne intention de continuer à t’informer !
Si tu as des questions écris moi ou retrouve moi sur mes réseaux 🙂